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Environ 30 pages, un numéro indispensable si vous êtes amoureux de notre belle région !

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Les contrats de mariage des notaires à SOMBERNON
Un exemple de page des contrats de mariage. Depuis 1851, les contrats de mariages doivent être déclarés et signalés dans l’acte de mariage
Le monument aux morts de GROSBOIS EN MONTAGNE
Condition d’obtention de copies et dispositions concernant les publicités des actes d’état civil
Histoire des régimes horaires
Arbre généalogique NAIJON/DELESTANG  Henri VINCENOT et Etienne Jules MAREY, des cousins lointains
Où l’on reparle des RAMEAU

SOMMAIRE DE LA GAZETTE 6

GENEALOGIE.
Remilly revisité.

Sous ce titre, un de nos adhérents anglais, M. Richard Charles REMILLY BARDER, nous conte les péripéties de ses recherches généalogiques qui l’ont amené à REMILLY EN MONTAGNE. Après une description du village, il poursuit … " Je fus étonné de lire que Clément JANIN dans son ‘Sobriquets des villes et villages de la Côte d’Or remarque que dans les temps passés, les habitants de REMILLY étaient surnommés ‘les crapauds’ et ‘les ivrognes’. Très bon pour les voisins qui s’amusent sur leur dos, mais beaucoup moins amusant si vous vous appelez Richard Charles REMILLY BARDER et votre septième arrière-grand-père était le responsable de la fabrication du vin à REMILLY ! Au moins savez-vous maintenant pourquoi je me suis trouvé récemment à REMILLY, dans les caves voûtées de l’ancienne demeure seigneuriale, me tenant dans les pièces même où travaillait, il y a plus de trois siècles, mon ancêtre André LEMORT. Je me suis souvent demandé pourquoi tant de membres de ma famille avaient REMILLY en avant de leur nom. Feu mon père était convaincu que son arrière-grand-mère française – qui apparemment s’appelait REMILLY – était originaire de REMILLY, en Alsace Lorraine. Je m’y suis rendu il y a plusieurs années, peine perdue. Il était aussi vaguement question d’un titre de noblesse. Aucune trace.

Des années plus tard, mes cousins Jane et Brian et moi-même avons à nouveau essayé. Nous avons découvert que Eugène, un des fils de mon arrière-arrière-grand-mère REMILLY, fut nationalisé anglais. Son acte de nationalisation donnait même son adresse de naissance à PARIS. La mauvaise nouvelle fut que les actes de naissance, décès et mariage de PARIS ont été détruits dans un incendie en 1871. Une fois de plus nous nous trouvions devant une voie sans issue. Cependant nous avions appris quelque chose d’utile. Le nom de jeune fille de mon arrière-arrière-grand-mère était Emily Antoinette BOUÿN de REMILLY et non REMILLY tout seul. Ceci figurait sur l’acte de naturalisation d’Eugène et nous le retrouvâmes dans la colonne ‘’ nom de jeune fille de la mère ‘’ des actes de naissance de ses enfants nés en Angleterre. ‘’Il est impossible avec un tel nom d’être complètement invisible’’, disait Jane. Mais malgré tous nos efforts, nous ne pûmes trouver trace durant de nombreuses années ni d’Emily Antoinette ni de sa famille. La percée survint lorsque je demandais à France Télécom si il y avait dans la région parisienne un ‘’BOUÿN’’. Je n’attachais pas beaucoup d’espoir à un ‘’BOUÿN’’ plutôt qu’à un ‘’BOUÿN de REMILLY’’ ou ‘’REMILLY’’ qui étaient les noms sur lesquels nous nous étions concentrés jusqu’alors, mais cela valait la peine d’essayer. Godefroy de BOUÿN, dont le numéro me fut donné, ne put m’aider, mais me suggéra de parler à son oncle, Alain DEMANGE, qui s’intéressait à la généalogie. Cela ressemblait fort à une fausse piste, mais je n’avais rien à perdre. Bingo ! Alain DEMANGE me dit que sa femme, Anne-Françoise, était une de BOUÿN, qu’ils avaient fait des recherches étendues sur sa famille, étaient remontés jusqu’au début du 18ème siècle et qu’ils étaient sûrs d’être tombés sur le nom BOUÿN de REMILLY. Une semaine plus tard un grand colis de documents approfondis et superbement annotés arrivait à LONDRES.

Anne-Françoise et moi, comme je l’appris, partageons un arrière-grand-père de sixième génération, appelé François BOUHIN ou BOUÿN (le nom est souvent écrit des deux manières dans le même document). François BOUÿN était chirurgien à DIJON. En 1708, à l’âge de 64 ans, il épousa une veuve de 25 ans dont le nom de jeune fille était Anne LEMORT. Elle était la fille de André LEMORT, commerçant. Selon les documents de l’église Saint Philibert de DIJON, il avait ‘’environ 50 ans’’ quand il se maria. En 1712, Anne eut un fils Jean, qui finit par joindre l’armée et devint lieutenant dans la compagnie de LYON, une unité de cavalerie. Durant ses 43 ans de service, il participa à trois batailles importantes, dix huit sièges et deux escarmouches. Il termina sa carrière comme maître de poste de la maison Royale et Chevalier de l’Ordre de Saint Louis, un ordre militaire de Chevalerie. Il mourut à PARIS aux environs de 1780. Jean BOUÿN eut trois fils. L’aîné, Jacques, dont Anne-Françoise descendait par une longue ligne d’officiers supérieurs et administrateurs coloniaux, continua de s’appeler BOUÿN ou de BOUÿN. Le second fils François, se fit appeler BOUÿN dit de CHANCOURT. Le plus jeune Antoine, dont je descends, se faisait appeler BOUÿN dit de REMILLY.

C’était la coutume au 18ème siècle, lorsque vous veniez de certaines régions de France ou étiez dans l’armée, d’ajouter à son nom un deuxième nom ou ‘’dit de’’ suivi d’un nom de lieu. Dans les régions où votre nom était répandu, cela permettait de vous distinguer des autres membres de votre famille. Quelle en était la raison dans l’armée, je ne le sais. En tout cas, Antoine BOUÿN dit de REMILLY débuta sa carrière dans l’armée en 1772, tout d’abord au Régiment Royal de Cavalerie du Piémont, puis dans le Régiment de son père. Il devint par la suite un haut fonctionnaire. Le ‘’dit de REMILLY’’ se transforma finalement en ‘’de REMILLY’’. DIJON se trouve sur le chemin de notre maison près de VAISON LA ROMAINE, mais nous savions suffisamment le français pour nous rendre compte que malgré notre connaissance passable de la langue, nous serions battus par des documents officiels des 17 et 18ème siècles, si nous n’avions pas l’aide d’un expert. Nous voulions bien sûr, poursuivre la connexion REMILLY et, si possible, apporter notre contribution à l’histoire des BOUÿN avant 1712. Le cercle généalogique de la Côte d’Or, nous a mis en contact avec Mme VERWORT, un chercheur expérimenté. Nous fûmes rapidement inondés de photocopies de documents anciens de naissance, mariage et décès, y compris un contrat de mariage de 16 pages datant de 1660, qui reste encore à déchiffrer. Les BOUÿN semblent originaires de la région de VILLY EN AUXOIS, non loin de REMILLY EN MONTAGNE, vers la fin du 14ème siècle. Il y eut de nombreux BOUÿN dans la région proche de SAINT SEINE L’ABBAYE aux 16 et 17ème siècles. Ce furent des hommes de droits, magistrats, chirurgiens et commerçants. Nous avons des informations détaillées sur le tanneur Claude BOUÿN (1587-1668) qui épousa une fille plus jeune de 29 ans et François BOUÿN, un chirurgien (1598-1681). Je pense que ce fut l’un deux qui fut le père de ‘’notre’’ chirurgien, François BOUÿN, qui épousa la jeune veuve Anne LEMORT. Et REMILLY ? Nous trouvâmes la réponse à REMILLY même. Nous rencontrâmes la femme du maire Mme GARROT, elle-même une fervente généalogiste et secrétaire d’une association locale ‘’AGEY et ses environs’’ qui a rassemblé des informations sur les naissances, mariages et décès et pratiquement sur tous les sujets, dans chaque village du Canton de SOMBERNON. Ce fut Mme GARROT qui nous dit que Anne LEMORT était la fille de André LEMORT (1643-1729). L’histoire du village enregistre qu’André LEMORT était ‘’l’exploiteur des vignes et terres’’ de REMILLY de 1685 à 1715. Il opérait vraisemblablement en tant qu’agent du seigneur. Antoine BOUÿN dit de REMILLY a dû entendre parler de REMILLY par sa grand-mère. Il l’a peut-être visité enfant ou peut-être y a-t’il hérité de terres ou d’une maison. Visiblement REMILLY signifiait beaucoup pour lui. Et maintenant que je l’ai trouvé après 25 ans de recherches, REMILLY signifie beaucoup pour moi également ". Richard Charles REMILLY BARDER.  London 2003